Le jeudi 16 janvier, Quimper Bretagne Occidentale et la Chambre d’agriculture de Bretagne ont signé une convention « Transmission des exploitations agricoles – optimisation du foncier ».
Avec ses 435 exploitations agricoles, 537 chefs d’exploitations et 2% d’emplois agricoles, l’agriculture sur Quimper Bretagne Occidentale est un des secteurs forts de l’économie du territoire.
Cependant, l’agriculture doit faire face au défi du renouvellement des générations.
Aujourd’hui, sur trois fermes proposées à la transmission en Bretagne, seule une est reprise pour une nouvelle création d’entreprise agricole.
Tandis qu’en parallèle :
Sur le territoire de Quimper Bretagne Occidentale, 57% des chefs d’exploitation ont plus de 50 ans, dont 93 chefs d’exploitation plus de 60 ans.
En parallèle, 76 installations aidées ont été réalisées depuis 2016. Quimper Bretagne Occidentale reste attractif pour l’installation. Concernant les candidats potentiels à l’installation, le répertoire Départ Installation piloté par la Chambre d’agriculture a identifié environ 316 porteurs de projet à l’échelle de la Cornouaille.
Ces constats chiffrés effectués par la Chambre d’agriculture soulignent l’importance d’un accompagnement, des exploitants approchant de l’âge de la retraite pour la transmission de leur exploitation, comme l’importance d’agir sur le foncier pour consolider les fermes et les rendre plus compétitives et attractives.
Afin de répondre à ces problématiques, Quimper Bretagne Occidentale et la Chambre d’agriculture se sont portées volontaires pour participer à l’expérimentation « foncier, installation, transmission » initiée par le Conseil Régional de Bretagne.
Cette expérimentation s’inscrit dans la stratégie régionale du Conseil Régional qui vise notamment à :
Au total, 12 intercommunalités bretonnes pourront bénéficier d’un accompagnement sur trois ans pour impulser de nouvelles dynamiques afin de renouveler les actifs et restructurer le foncier agricole.
La mise en oeuvre du projet sur le territoire de Quimper Bretagne Occidentale
Pour mener à bien cette expérimentation, la Chambre d’agriculture et l’Agglomération ont élaboré une convention de partenariat qui définit le cadre du travail et les actions qui seront conduites pendant ces trois années.
L’ensemble de ces travaux sera piloté dans le cadre de la cellule foncière co-présidée par Quimper Bretagne Occidentale et la Chambre d’agriculture qui réunit les acteurs du territoire.
L’ensemble de l’opération, sur trois ans, est évalué à 127 233 €. Elle est financée à hauteur de 18 500 € par Quimper Bretagne Occidentale, 68 550 € par la Région Bretagne, par le département du Finistère et par la Chambre d’agriculture de Bretagne.
Le travail sera conduit par groupe de communes en commençant par l’ouest du territoire (Plomelin, Pluguffan, Ploneis, Plogonnec, Guengat et Locronan). L’objectif est d’intervenir progressivement sur les autres communes de Quimper Bretagne Occidentale.
Zoom sur la reprise d’une exploitation laitière bio à Plonéis
La reprise de l'exploitation laitière biologique par Pieter et Gerbrich Greijdanus à Plonéis représente une étape importante pour cette ferme et la région. Pieter et Gerbrich, originaires des Pays-Bas, se sont installés en Bretagne, séduits par son cadre propice à l'agriculture et ses paysages riches. La ferme qu’ils ont repris compte 95 vaches et 95 hectares de surface utile.
Tous deux issus du milieu agricole, ils ont vécu des expériences professionnelles diverses avant de reprendre leur ferme, lui en tant qu’enseignant dans un lycée agricole et elle dans le domaine de la microbiologie, dans une laiterie de leur pays d’origine.
Arrivés en France mi-novembre 2022 avec leurs deux filles, ils ont bénéficié de l’accompagnement du cédant pendant 3 mois. Depuis ils ont embauché un apprenti et Pieter s’est investi dans une Cuma des châteaux (Coopérative d’utilisation des matériels agricoles).
En 2023, ils ont bénéficié chacun d’une aide à l’installation agricole octroyée par Quimper Bretagne Occidentale à hauteur de 4 000€, avec le bonus de 1 000 € supplémentaire car le projet s’inscrit dans la démarche agro-écologique.